Le deuxième aspect dont il convient de se saisir est celui du contrôle des prix et l'application de sanctions effectives. La chambre territoriale des comptes (CTC) a mis en place à Wallis-et-Futuna l'observatoire des prix, des marges et des revenus – OPMR –, présidé par un magistrat. Le contrôle des prix a été instauré en 1974 sur cinquante-deux produits, mais allégé en 1994. L'activité de cet observatoire a été ralentie ces trois dernières années par la crise sanitaire. Il convient de la développer plus largement.
Mais surtout, l'adhésion des commerçants à cet observatoire est facultative. Il ressort de ses travaux que les prix intègrent largement des marges très élevées de l'ordre de 100 %. La CTC indique que les prix sont établis après les taxations dues au territoire. Elle escompte une relance prochaine de l'observatoire.
Il y a un instant, j'ai dit que le fossé entre Wallis et Futuna se creusait. Mais chez nous, le fossé le plus important est celui qui sépare les salariés des non-salariés. L'inégalité économique est une réalité qui implique une surveillance des prix.
Notre taux de pauvreté s'élève à 25,2 %. Ces personnes ne peuvent supporter la hausse des prix des produits de consommation. C'est la raison pour laquelle j'ai tant insisté sur la nécessité de revaloriser le pacte social en augmentant son financement à hauteur de 5 millions d'euros. La hausse de 2,5 millions que vous nous avez accordée dans le dernier budget est la bienvenue mais il nous faut encore travailler sur cette question dans les prochains mois. Il est donc urgent que l'observatoire des prix puisse exercer pleinement son rôle, comme le souhaite la CTC, en prévoyant l'adhésion systématique des commerçants et des mesures coercitives pour les récalcitrants.