Je remercie à mon tour le groupe GDR – NUPES d'avoir proposé à l'Assemblée nationale ce débat si important.
Monsieur Doré, vous avez souligné dans votre propos liminaire – je vous en remercie – la réussite de la réforme de l'apprentissage : le précédent gouvernement a mis le paquet pour atteindre l'objectif de 700 000 apprentis en France. Il s'agit à nouveau de mettre le paquet, cette fois pour réformer les lycées professionnels.
L'idée n'est pas de faire cette réforme à la hussarde, elle est bien de mener une concertation au plus près du terrain, de tenir compte de l'avis de l'ensemble des partenaires de terrain que vous êtes et de prendre le temps de l'expérimentation. Ayant moi-même mené en tant que député une concertation dans ma circonscription du Tarn, je vous prie de croire que nous entendons les inquiétudes dont vous faites part, et vous assure que nous partageons tous l'objectif commun d'améliorer la voie professionnelle et de lutter contre le décrochage.
Un aspect important de la réforme, qu'avait d'ailleurs évoqué le Président de la République, consiste à augmenter la durée des stages et à les rémunérer. Vous avez indiqué qu'il vous est difficile de vous prononcer, car vous ne disposez pas de l'ensemble des éléments. Toutefois, comme l'a rappelé Céline Calvez, tous les employeurs que nous recevons dans nos circonscriptions avouent confier aux stagiaires des tâches subalternes en raison de la durée trop courte de la période de stage. Pensez-vous que l'augmentation de la durée de stage et la rémunération des stagiaires permettront de réaliser notre objectif commun : faire du lycée professionnel une voie d'excellence ?