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Intervention de Philippe Baptiste

Réunion du jeudi 3 novembre 2022 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Philippe Baptiste, président du Centre national d'études spatiales (CNES) :

Sur le sujet de la conférence ministérielle, j'ai rappelé le chiffre dans mon propos liminaire. La Première ministre a annoncé un budget national de 9 milliards d'euros sur les trois prochaines années pour le spatial. C'est ce montant qui est important. Il marque l'ambition spatiale française pour les trois prochaines années. On pourrait se dire que ce n'est pas assez, qu'il faudrait se mettre à la hauteur des États-Unis – je signerais alors immédiatement. Mais c'est un effort considérable de l'État, qui montre bien que le spatial est un sujet central pour le gouvernement.

Quels sont les vecteurs ? L'ESA est l'un des vecteurs par lequel nous allons mobiliser ce budget. Mais c'est un vecteur parmi d'autres. Je rappelle que ce n'est pas l'ESA qui fixe elle-même son propre budget. Elle fait une proposition et une demande, et les États contribuent. À la fin, le budget est fixé par la somme des contributions des États sur les différents programmes. Ce sont bien les États qui ont la main sur les priorités et sur les budgets exécutés par l'ESA.

Je suis assez convaincu que nous aurons une bonne contribution. Par contre, je suis aussi profondément convaincu que cette contribution ne sera pas le résultat d'une course à l'échalote avec l'Allemagne, qui n'a aucun intérêt. Le but n'est pas de savoir si la France va mettre plus ou moins que l'Allemagne à l'ESA. Ce n'est vraiment pas le sujet. Nous avons une ambition globale très forte, 9 milliards d'euros sur trois ans. Aucun autre pays en Europe n'a d'ambitions comparables. La question est : comment maximiser l'effet levier de cet investissement ? Et on regarde sujet par sujet. Si nous mettons plus que l'Allemagne, tant mieux. Si nous mettons moins, tant pis. Ce n'est pas simplement une course à l'échalote. C'est plutôt une course à l'efficience de la dépense publique en se demandant où maximiser l'effet de ces dépenses publiques.

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