J'aimerais revenir sur les vols habités. Hier, j'ai eu le plaisir de présenter notre projet Euro-Hab à un groupe de conseillers, au Centre européen des astronautes de Cologne. Il était d'ailleurs intéressant de parler avec les personnels de ce centre, qui est aujourd'hui très orienté vers les opérations de la station spatiale internationale. Beaucoup de monde se demande ce qui va venir après.
Certes, il y a Gateway, mais au niveau des opérations lunaires, des missions Artemis, ce n'est pas très clair. C'est peut-être quelque chose sur lequel il faut travailler, donner une ligne claire. Qu'est-ce que l'Europe veut faire sur la Lune ? Comme cela a été dit, aujourd'hui nos astronautes rêvent d'y aller. Il faut être très clair. Si l'on ne prend pas rapidement des décisions, ils vont continuer à rêver et nous allons regarder les autres marcher sur la Lune. L'Europe doit avoir un rôle significatif dans cette course, car c'est de nouveau une course. On peut l'appeler comme on veut, mais c'est bien une course entre les Américains et les Chinois. Je pense que nous devrions faire porter nos efforts du côté américain. En effet, si l'Europe n'a aucune activité en surface lunaire, nous serons en dehors du jeu. Nous serons simplement spectateurs de toutes ces opérations.