La démarche de prévention vis-à-vis des trois virus respiratoires comporte un volet commun, qui consiste dans les mesures d'hygiène et les gestes barrières que l'on peut appliquer et s'appliquer. Pour deux de ces virus, la prévention vaccinale permet de réduire très nettement le risque de développer des formes graves de la maladie. Ces dernières sont en effet fortement atténuées dès lors que l'individu a un passé immunitaire et notamment vaccinal. Pour le coronavirus, il est nécessaire de procéder à des rappels vaccinaux réguliers, car si l'immunité – qu'elle soit post-infectieuse ou post-vaccinale – est protectrice, elle reste de courte durée. Lorsque l'on revaccine les individus déjà immunisés, le niveau de protection atteint permet d'éviter de façon quasiment certaine le risque de développer une forme grave et d'occuper un lit de réanimation. Les conséquences d'un séjour en réanimation d'un individu, même en bonne santé, se mesurent généralement en mois, voire, en années.
S'agissant de la grippe, les virus qui circulent sont les mêmes que ceux contenus dans le vaccin. Nous nous attendons donc à une efficacité vaccinale de haut niveau – en tenant compte des capacités ordinaires des vaccins contre la grippe –, qui s'établirait aux alentours de 60 %. En effet, la diversité des virus a été réduite en raison de leur absence de circulation durant la période de pandémie.