Nos concitoyens souhaitent l'inverse de ce que produirait cette PPL : de la proximité, de la considération et la possibilité de s'identifier à leurs représentants. Tout ce qui a concouru à éloigner le citoyen de ses élus – la loi NOTRE et ses intercommunalités toujours plus grandes, les grandes régions, les binômes dans des cantons aujourd'hui deux fois plus grands qu'avant – a alimenté ce sentiment de défiance à l'égard d'élus, qui paraissent lointains et déconnectés de la réalité.
Je souscris à l'argument de Xavier Breton : plus on agrandit les échelles, plus les territoires ruraux sont laissés pour compte parce qu'ils pèsent moins. Une vraie réforme du scrutin législatif consisterait à prendre davantage en compte ces territoires, qui représentent une richesse pour la France mais qui, pour des raisons démographiques, sont parfois laissés de côté et soumis à la bonne volonté d'administrations bureaucratiques très urbaines, voire métropolitaines.