Les élus du groupe Rassemblement national vont quitter la salle. Il ne s'agit nullement de remettre en cause votre travail, monsieur le président, ni la manière dont se déroule, sous votre présidence, le travail de notre commission. Il ne s'agit pas davantage de vouloir créer un incident. Nous ressentons ce soir un malaise en participant à ce qu'il faut bien appeler un théâtre d'ombres – je reprends ce terme à mon compte –, dont l'image du Parlement fera les frais. Nous avons le sentiment d'être des figurants dans un processus qui ne nous appartient pas et sur lequel ni les parlementaires présents ce soir ni ceux qui seront demain en séance publique n'ont la main. Les amendements à caractère politique présentés par les oppositions ne sont pas vraiment défendus et, comme l'a relevé Mme Arrighi, le texte de référence n'est même pas accessible.
Sans volonté polémique, je vous dis sincèrement – et tant pis si vous en ricanez ! –que non seulement ce qui se passe ce soir est sans intérêt pour la démocratie, mais que cela nourrit en outre l'antiparlementarisme. Nous quittons donc la salle et espérons que de telles procédures n'auront plus cours.