Madame la Première ministre, il n'est pas question pour nous de laisser faire. Il n'est pas question pour nous d'agir comme si le fonctionnement actuel de nos institutions était normal, comme si le 49.3, au motif qu'il est légal, était juste ou raisonnable.
À l'école, on explique aux enfants que la démocratie est garantie par la séparation des pouvoirs. Quand j'étais enfant, on m'a appris que l'exécutif, c'est-à-dire vous, était censé exécuter la loi élaborée par le législatif, c'est-à-dire nous, les parlementaires. Et pourtant, regardez-vous.