Que dire de ceux qui veulent que la France soit une île coupée du monde qui vivrait repliée sur elle-même et qui, ce faisant, nierait les enjeux de la mondialisation ? Là où les uns et les autres veulent nous enfermer, nous répondons : libération des énergies productives et investissement pour l'avenir, protection de nos concitoyens et préservation de l'unité nationale. Hélas, vos propositions ne répondent aucunement à cette ambition.
Rappelons les fondamentaux et le sens de notre action, ici et maintenant. Nous traversons une crise énergétique, sanitaire et internationale – parfois même, une crise de sens pour une partie de nos concitoyens, particulièrement les jeunes. Le Gouvernement et la majorité ont pleinement pris la mesure des enjeux. Nous avons choisi, sans trembler, de transcender les postures en suivant une unique boussole : l'intérêt des Français. Le retour d'une inflation inédite depuis quarante ans et de la guerre aux portes de l'Europe aurait dû inciter l'ensemble des forces politiques à se mobiliser pour sécuriser le budget du pays.
Ce budget est protecteur : en témoignent le plafonnement des prix de l'électricité et du gaz, ainsi que l'accompagnement exceptionnel des collectivités territoriales – la dotation globale de fonctionnement (DGF) a été augmentée, et un filet de sécurité a été instauré. L'effort budgétaire est formidable et inédit en faveur de l'éducation nationale et de la défense nationale – enjeux si cruciaux ; il est résolument volontariste en faveur de la police, de la gendarmerie, de la justice, de l'apprentissage, de la rénovation thermique, des sous-préfectures, de l'accès au service public et de l'objectif de plein emploi – vecteur essentiel de la lutte contre la pauvreté –, autant de priorités qui touchent directement la vie de nos concitoyens.
Enfin, il s'agit d'un budget de rigueur qui maîtrise la dépense publique : il œuvre à réduire le déficit public à 5 % du PIB en 2023, afin d'être en mesure d'atteindre les 3 % en 2027 – c'est une politique de rigueur, et non d'austérité. En la matière, nous avons un profond désaccord avec les députés du groupe Les Républicains : eux nous invitent à une vraie politique d'austérité en exigeant que nous ramenions le déficit public à 3 % en 2026.