C'est dommage. Les auditions que nous menons actuellement dans le cadre de la commission d'enquête parlementaire sur la perte de souveraineté énergétique de la France ont démontré à plusieurs reprises l'incurie du potentiel hydroélectrique de la France, qui explique le grave retard pris dans son développement pour respecter l'accord de Paris et nos engagements climatiques antérieurs et engager une transition énergétique respectueuse à la fois du climat et du portefeuille des Français. L'hydroélectricité est la seule énergie renouvelable qui soit aujourd'hui stockable et qui permette de stocker les autres énergies.
M. Jean-Bernard Lévy, que nous avons auditionné hier, nous a informés que des projets dormaient dans les placards depuis quarante ans. La France n'a pas fait le point sur son potentiel hydroélectrique depuis quarante ans ! Madame la ministre, c'est une information que je trouve plutôt intéressante. Il nous a par ailleurs confirmé que l'absence de gestion de la concession des barrages perdure depuis vingt ans. Les gouvernements successifs n'ont pris aucune décision et n'ont donc pas fait les investissements nécessaires, notamment pour améliorer le rendement des turbines. Je rappelle que le site de fabrication de turbines d'Alstom de Grenoble a été vendu à General Electric, avec le succès que l'on sait.
La commission d'enquête nous a permis d'obtenir des informations très importantes, qui militent en faveur de la demande de nos collègues du groupe Les Républicains de faire le point sur le potentiel de la filière hydroélectrique en France et d'évaluer la contribution qui pourrait être la sienne au succès de la transition énergétique.