Il vise à exclure l'île de La Réunion du champ d'application des mesures de valorisation énergétique des CSR – combustibles solides de récupération.
Tous les plans régionaux de prévention et de gestion des déchets (PRPGD) visent à favoriser le tissu économique local et à privilégier l'économie circulaire et, par là même, les emplois associés à la ressource que constituent les déchets. Je rappelle en outre que l'Union européenne consacre un principe de hiérarchie des modes de traitement des déchets, qui privilégie la réduction des déchets à leur réutilisation et leur réutilisation à leur recyclage. La valorisation énergétique des déchets ne doit intervenir qu'en dernier ressort avant l'enfouissement.
Le rejet de cet amendement aurait pour conséquence, quoi qu'on en dise, d'amener à l'incinération de tous les déchets produits sur l'île de La Réunion. Or, vous le savez, la combustion des ordures ménagères produit en bout de chaîne d'autres déchets, tels que les Refiom – résidus d'épuration des fumées d'incinération des ordures ménagères – et le mâchefer, qui ne sont pas traités à La Réunion et devront donc être exportés. Environ 9 700 tonnes de Refiom et 20 400 tonnes de mâchefer seront produites chaque année.
Dois-je également, pour vous convaincre, signaler qu'après une semaine sans exportation de l'île de La Réunion, le stockage de Refiom dépassera un seuil critique, alors que ces déchets toxiques causent des maladies, tout en empoisonnant l'environnement ?