J'ai la chance d'habiter le long d'une rivière. Tous les matins, j'observe l'eau qui passe et je me demande comment capter cette énergie. Comme je ne reste pas les mains dans les poches, j'ai regardé ce qui existait : le petit hydrolien a un potentiel formidable. Notre pays a une histoire de grands barrages hydroélectriques : il pourrait la mettre à profit pour développer le petit hydrolien.
Certains m'opposeront les risques pour les poissons et la biodiversité. Nous savons faire ! Nous savons parfaitement concevoir de petites installations hydrauliques qui préservent les poissons. À Millau, une entreprise a développé une hydrolienne à rotation lente : les anguilles, qui sont les plus sensibles, la traversent sans difficulté. Le projet a été bloqué pendant un temps ; il y a cinq à dix ans, la société a été rachetée par des Italiens. Aujourd'hui, ceux-ci déploient cette technologie partout dans le monde.
À Quimperlé, où j'habite, se trouve une ancienne usine hydroélectrique. Jusqu'aux années 1960, elle produisait un tiers de l'électricité de la ville. À l'époque, on ne maîtrisait pas aussi bien les techniques de protection des poissons ; pour cela et pour plein d'autres raisons, elle a fermé.
Bref, nous avons un extraordinaire potentiel hydroélectrique de proximité : agissons pour l'exploiter.