Il se passera un peu de temps avant que nous mangions du sushi grâce aux hydroliennes. Une seule expérience d'envergure a été menée, sur le Rhône. Certains nous vendent cette technologie comme prometteuse, en matière d'investissements et d'innovation. Je crois en son potentiel.
Il y a quelques années déjà, EDF a immergé la plus grande hydrolienne du monde – certes pas dans un fleuve mais dans la mer, au large de Brest. Depuis, l'expérience a été arrêtée parce que la performance ne permettait pas une rentabilité suffisante.
Dans le mix énergétique et sa diversification, nos débats nous conduisent à explorer un panel d'énergies, notamment photovoltaïque et éolienne. L'hydrolienne n'a pas encore atteint la maturité suffisante pour être déployée à l'échelle industrielle.
Le rapport que la commission a choisi de demander devra d'abord analyser la pertinence de ces installations au regard de leur performance. Il sera temps ensuite d'évaluer les conséquences sur la biodiversité. Il faut examiner les problèmes dans l'ordre : actuellement, il n'est pas envisageable de concrétiser ces projets à très court terme. Si nous dépensons de l'énergie pour l'hydrolienne, mieux vaut la concentrer sur les possibilités de réalisation, sinon nous perdrons du temps. Demande de retrait, sinon avis défavorable.