Le potentiel maximum offert par l'ensemble de nos rivières et de nos torrents, s'ils étaient équipés à plein, équivaut à 96 MW : c'est très peu. Malheureusement, les agences de l'eau nous apprennent que la petite hydroélectricité concentre les difficultés les plus complexes en matière de biodiversité, de continuité écologique et de transport des sédiments – pour reprendre les mots du Président de la République, elle se situe à l'intersection médiane de tous ces enjeux. La position de la majorité est claire : nous ne voulons pas décourager la mise en service de moulins, mais nous tenons à maintenir une exigence écologique et environnementale élevée ; aussi ne souhaitons-nous pas introduire de dérogations supplémentaires – il importe de rester à droit constant. J'émets donc un avis défavorable, tout en saluant les acteurs de la petite hydroélectricité.