Ce sous-amendement d'appel vise à exclure les éoliennes de la reconnaissance automatique de la raison impérative d'intérêt public majeur, laquelle soulève un problème juridique. En effet, elle va probablement favoriser les promoteurs de projets éoliens au détriment d'un certain nombre de garanties apportées par l'État de droit pour la sauvegarde de la biodiversité, des paysages et du patrimoine.
Par ailleurs, je rappelle que les éoliennes sont composées de balsa, un bois importé d'Amazonie dont l'exploitation contribue à la déforestation ; qu'à puissance égale, leur emprise au sol est mille fois supérieure à celle d'une centrale nucléaire ; que l'énergie ainsi produite n'est pas pilotable et dépend de la météo ; qu'elle nous fait dépendre d'autres pays et nous prive donc de notre souveraineté énergétique.
En outre, Mme Guetté propose d'exclure le nucléaire de la RIIPM, de sorte que nous risquons de subir une double peine. Non seulement la reconnaissance automatique de la raison impérative d'intérêt public majeur sera appliquée aux éoliennes et aux énergies intermittentes, mais il est possible que le nucléaire en soit exclu dans le texte qui lui sera consacré. Il y aurait ainsi une rupture d'égalité entre, d'une part, des projets de production d'une énergie intermittente, inefficace et qui nous prive de notre souveraineté et, d'autre part, le nucléaire, qui est pilotable et constitutive de l'exception énergétique française : en produisant une énergie bas-carbone, qui plus est la moins chère d'Europe, il nous permet de protéger le pouvoir d'achat des Français tout en ayant un impact positif sur le climat.
Nous nous opposons donc à tous égards au rétablissement de la reconnaissance automatique de la raison impérative d'intérêt public majeur.