L'INSEE vient de confirmer que les prix à la consommation ont augmenté de 5,8 % sur un an, ce qui constitue le plus haut taux d'inflation depuis novembre 1985. Or il semblerait que ce taux augmente chaque mois de manière constante : 4,8 % en avril ; 5,2 % en mai ; 5,8 % en juin. À ce rythme, l'inflation pourrait atteindre 8,4 % au début de l'année prochaine ! Ces chiffres sont très inquiétants.
J'ai proposé des amendements visant à revoir les coefficients de revalorisation prévus à l'article 5 et à l'article 6 de votre projet de loi. Ils visaient par exemple à protéger au moins les retraités les plus modestes en indexant le taux de revalorisation des retraites sur le taux d'inflation réel pour ceux dont la pension est inférieure à 2 000 euros.
Je mentionnerai également la revalorisation à 3,5 % des APL. J'ai proposé de porter ce pourcentage à 4 %, tout simplement parce que ces aides touchent directement 5,8 millions de foyers dont 800 000 étudiants. Nous nous souvenons tous qu'en 2017, ces aides avaient été baissées de 5 euros par mois. Le Président Macron a avoué lui-même qu'il « traînait » cette baisse « comme un boulet ». Il lui aura fallu cinq ans pour s'en défaire.
Nous sommes nombreux à vous alerter au sujet du mur d'inflation qui se dresse devant nous. Nous serons nombreux, après cet article 5, à vous demander l'individualisation de l'allocation aux adultes handicapés. Là encore, que de temps perdu !
En effet, l'AAH n'est pas un minimum social comme les autres : contrairement au RSA, elle n'est pas temporaire.