Inutile de vous rappeler ce qu'il en est de l'état actuel de la biodiversité : tout le monde a encore en mémoire le dernier rapport du WWF qui montrait que 70 % des espèces de la faune sauvage avaient disparu depuis cinquante ans.
Par cet amendement, nous souhaitons garantir que l'accélération et le déploiement des énergies renouvelables se feront dans les meilleures conditions possible, c'est-à-dire en participant le moins possible à l'effondrement en cours de la biodiversité.
Notre pays a un rôle tout particulier s'agissant notamment d'installation d'éolien en mer, parce qu'au large de nos côtes, particulièrement sur la façade atlantique, se trouvent de très nombreux couloirs migratoires, des zones de nidification, des zones d'alimentation. On trouve aussi des populations sédentaires, notamment de grands dauphins. Bref, des installations mal placées pourraient causer des dégâts potentiellement irréversibles. Certaines espèces d'oiseaux marins ne pondent qu'un œuf par an : si nous les perturbons au moment de la ponte, cela peut avoir des conséquences directes sur la survie de l'espèce.
Nous vous proposons donc d'établir une cartographie des zones où l'implantation des énergies renouvelables serait la moins nocive possible pour la biodiversité. Ce document devrait être mis à jour tous les dix ans à partir des dernières données scientifiques connues. Ainsi les zones dédiées à l'installation de l'éolien en mer seront identifiées parmi les zones les moins nocives pour la biodiversité. Il s'agit d'une mesure de précaution mais elle est très importante : nous savons tous combien la biodiversité marine est fragile, et à quel point elle est précieuse. Il est encore temps de faire les choses du mieux qu'il est possible ; nous pouvons le faire en adoptant ensemble cet amendement.