Madame Boyer, je vous remercie encore pour votre implication, et je salue de nouveau le travail que vous avez mené avec Mmes Clémence Guetté et Mathilde Paris, à l'occasion de la mission flash sur l'acceptabilité et les modalités du déploiement des énergies renouvelables. Vous avez toutes trois souligné l'importance de la planification.
S'agissant du présent amendement, je comprends votre intention, mais j'estime que son adoption irait à contre-courant de l'ambition du texte. En effet, il tend à supprimer la mutualisation du débat public, donc à ralentir significativement les projets, alors que l'objectif est de les accélérer. En outre, l'enjeu est de saisir la CNDP dès l'étape du document stratégique de façade, même si le public ne sera pas nécessairement amené à débattre de la stratégie du transport de marchandises dans telle ou telle zone, par exemple. Le débat sera séquencé en fonction des besoins. Ainsi, cet aspect de l'amendement est satisfait.
Surtout, je répète une fois encore l'argument de la ministre : l'idée est de placer la concertation en amont, avant le débat sur les grappes. Lorsque les projets sont déjà identifiés avant la discussion, le public a l'impression d'avoir déjà perdu la bataille et d'être placé devant le fait accompli. Notre intention est de renforcer le débat, de le déplacer en amont, dès l'identification des zones – c'est là que les enjeux et les crispations sont les plus forts –, afin que les citoyens puissent s'approprier pleinement la définition des futures zones d'énergies renouvelables.
Je vous propose de retirer votre amendement. À défaut, l'avis sera défavorable. En effet, une telle mesure ralentirait les projets, pour des raisons qui ne sont pas les bonnes.