Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.

Intervention de Alexandre Sabatou

Séance en hémicycle du dimanche 11 décembre 2022 à 17h00
Motion de censure — Discussion et vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Sabatou :

Vous refusez tout et dans tous les domaines, comme notre amendement visant à favoriser le mécénat d'entreprise pour la sauvegarde du patrimoine français par les PME.

Plus grave encore, vous refusez avec obstination d'abaisser de 20 % à 5,5 % le taux de la TVA sur toutes les énergies !

Du reste, la crise énergétique que nous traversons est révélatrice de la vision du Gouvernement : une vision court-termiste, qui privilégie, dans ce domaine comme dans d'autres, la politique du chèque. Le Gouvernement, qui demande aux Français de faire preuve de sobriété, a, quant à lui, la dépense publique facile : il mène une politique de l'endettement massif et des impôts différés, sans investissement ni retour sur investissement. Le boomerang fiscal est inéluctable ; il viendra percuter violemment les Français. Pourtant, d'autres voies étaient possibles.

Que nos concitoyens en aient bien conscience, le bouclier tarifaire est une politique ruineuse. Entre 2022 et 2023, 100 milliards d'euros d'argent public ont été dépensés ! Qui plus est, cette politique dépensière est peu efficace. Le Rassemblement national vous avait proposé une politique déflationniste efficace et pérenne, grâce à la baisse de la TVA sur les énergies ; vous avez préféré dépenser 100 milliards qui n'ont pas réellement aidé les Français. En effet, jamais un chèque de 100 euros n'arrivera à compenser la hausse de 700 euros du coût du remplissage d'une cuve de fioul.

Cent milliards, c'est ce qu'a coûté notre parc nucléaire. C'est également le coût de 100 à 200 centres hospitaliers universitaires flambant neufs !

Cette situation résulte de mauvais choix de gestion, de mauvais choix politiques et d'un manque de vision. Elle résulte d'une absence d'investissements dans les infrastructures stratégiques de notre pays, de l'absence de volonté politique d'assurer notre souveraineté dans des secteurs pourtant essentiels à la bonne marche de notre nation, et de la soumission à des règles européennes absurdes qui desservent les intérêts français.

À cette ruineuse politique du chèque, à cette politique sans avenir, nous, au Rassemblement national, nous préférons l'investissement dans le nucléaire, la baisse de la fiscalité et la sortie du marché européen de l'électricité. Que le Gouvernement ne vienne pas claironner que celle-ci est impossible : nos voisins Espagnols et Portugais l'ont réalisée avec succès. Loïk Le Floch-Prigent indiquait cette semaine que la France produit un kilowattheure à 50 euros que le système européen nous revend 600 euros !

Ce n'est donc pas l'offre d'énergie qui pose problème, mais le calcul de son prix de vente, qui se fait au seul avantage, là encore, de nos amis Allemands. La France a le réseau d'électricité le plus efficace d'Europe, mais vous préférez sauver l'Union européenne, par pure idéologie, au détriment des Français.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.