Certes, la DGF a augmenté en valeur absolue, mais, comme l'a rappelé M. Sansu, elle n'augmente pas lorsqu'on tient compte de l'inflation. Telle est la réalité à laquelle sont confrontées les collectivités. Je pourrais citer de nombreux exemples de gymnases qui n'auront bientôt plus d'électricité ni de chauffage, ou d'associations sportives et culturelles – j'en ai rencontré encore hier – qui ne pourront plus remplir leur importante mission dans les semaines à venir, faute de compensation financière et de protection suffisantes contre la hausse des prix de l'énergie. Les élus auraient aimé que nous débattions des services publics locaux, qui sont la première protection des Françaises et des Français face aux crises.
À travers les députés, vous avez aussi insulté celles et ceux qui font vivre les collectivités locales, ces véritables hussards de la République qui se tiennent en première ligne face aux crises, aux angoisses et aux colères des Françaises et des Français.
Par l'absence complète ne serait-ce que d'un semblant de débat, ce nouveau spécimen de 49.3 résume à lui seul votre ambiguïté face à la démocratie ; il nourrit légitimement votre procès en autoritarisme et en déni de démocratie. Les indices concordent ; j'en retiendrai quelques-uns, à commencer par l'arrogance que vous manifestez dans l'exercice de vos responsabilités, et le sens que vous donnez au mandat que vous avez reçu des Français. Rappelons-le : si vous siégez sur ces bancs, madame la Première ministre, mesdames et messieurs les ministres, si le Président de la République, Emmanuel Macron, a été élu et réélu, ce n'est pas parce qu'un quitus a été donné à sa politique, mais parce qu'il a été conduit à faire barrage à l'extrême droite au second tour de l'élection présidentielle – vous le savez parfaitement.