Ce chiffre donne une idée vertigineuse du choc que notre économie devra encaisser. La situation est plus préoccupante pour nombre de petites et moyennes entreprises (PME) et très petites entreprises (TPE) qui ont encore moins les moyens que les plus grandes entreprises, de disposer d'une trésorerie leur permettant d'encaisser le choc de la hausse du prix de l'électricité. Vous me répondrez sans doute que, si elles ont moins de dix salariés et réalisent moins de 2 millions d'euros de chiffre d'affaires, elles bénéficient du bouclier tarifaire que vous avez instauré. C'est vrai. Si toutefois, à l'instar des 35 000 artisans boulangers, elles ont besoin d'un four dont la puissance est supérieure à 36 kilovoltampères, condition requise pour bénéficier du bouclier tarifaire, elles subiront une hausse abyssale des coûts de l'électricité. Elles n'auront alors que deux options : soit passer le prix de la baguette à 2 euros, soit mettre la clef sous la porte en janvier 2023.
Vous me répondrez encore que ces entreprises peuvent bénéficier de l'amortisseur électricité.