Nous sommes sur une ligne de crête : il s'agit, pour nous, Les Républicains, de pousser nos propositions et d'obtenir des résultats sans nous laisser compromettre, et pour vous, madame la Première ministre, de nous entendre et de nous écouter, sans vous contenter d'en donner l'illusion. Le chemin est étroit mais, malgré cela, nous avons trouvé comment avancer à l'occasion des deux projets de loi de finances rectificative pour 2022 : vous nous avez entendus – et je veux saluer le travail que nous avons effectué avec l'exécutif – et nous avons, nous, députés Les Républicains, fait le choix de l'intérêt général en ne rejetant pas ces textes.
Toutefois, sur ce PLF, votre gouvernement refuse toujours de nous écouter au sujet de la trajectoire des dépenses publiques. Nous déplorons plus que jamais votre renoncement à la maîtrise des dépenses publiques, qui nous conduit dans le mur de la dette. Le Fonds monétaire international (FMI) note d'ailleurs que vous procrastinez en la matière. L'agence de notation Standard & Poor's vient de placer la France sous surveillance négative, ce qui est une première. Notre dette flambe et vous regardez ailleurs. Je le répète, il serait bon de disposer d'une loi de programmation des finances publiques. Là encore, la balle est dans votre camp : les sénateurs et les députés Les Républicains vous ont fait des propositions de trajectoires nettement plus conformes à ce qu'exige l'intérêt général.