Le think tank Institut de l'économie pour le climat (I4CE) le confirme, en soulignant que les investissements prévus dans ce budget pour la transition écologique s'éloignent fortement des 10 milliards par an d'investissements qui avaient été promis par le Président pendant sa campagne ; et il s'inquiète de l'absence de moyens suffisants pour apporter une réponse structurelle à cette crise et « éteindre l'incendie » – ce que l'économiste Pisani-Ferry chiffre à plus de 70 milliards par an.
C'est vrai aussi du soutien au transport ferroviaire – 3 milliards votés ici, et une baisse de la TVA à 5,5 % pour les trains et les transports en commun votée au Sénat – qui, plus que jamais, dans la même optique environnementale, devrait pourtant bénéficier d'investissements massifs, fret compris, alors même qu'on continue à supprimer des trains et des arrêts en gare, partout en France, notamment sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. Cela dépasse l'entendement de voir le chef de l'État imaginer des RER dans les grandes métropoles quand le RER existant – de même que le métro et les bus – placent 10 millions de nos concitoyens franciliens dans une galère toujours insupportable en raison de transports trop chers, saturés, sans cesse en retard ou en panne.