Je vous remercie de votre présence, monsieur le ministre. Nous tenons à vous parler de la grande précarité de milliers de familles en France dont les enfants sont sans domicile fixe. Les chiffres sont très élevés : 42 000 enfants se trouvent dans cette situation ; des dizaines de milliers d'entre eux logent dans des hôtels ou des foyers, et plus de 1 500 dorment dans la rue. À l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre dernier, l'Unicef et le Samu social de Paris ont rendu un rapport traitant des conséquences de la précarité en matière de logement sur la santé mentale des enfants. Les répercussions sont dramatiques : l'enfant ne peut pas se construire dans de bonnes conditions, notamment à cause de l'altération du lien familial causé par la situation ; par ailleurs, le développement psychique de l'enfant est entravé, et celui-ci rencontre des obstacles pour suivre une scolarité normale. Le manque de professionnels étant considérable, les enfants et les adolescents vivant dans la précarité éprouvent des difficultés à obtenir une aide psychologique, pourtant indispensable à leur bien-être.
Que compte inscrire le Gouvernement dans le pacte des solidarités pour aider et encadrer ces enfants dans le besoin ?