Alors que certains projets de développement des énergies renouvelables peinent à être acceptés par la population, la simplification prévue par le projet de loi doit garantir la concertation. Afin que nous soyons tous responsables et acteurs face à l'urgence climatique et que l'éolien, le photovoltaïque et, plus largement, toutes les énergies renouvelables se développent de manière responsable, nous devons consulter et prendre en compte l'avis des élus, en particulier des maires de nos communes, et de la population qui demande à être impliquée.
Or on constate encore de nombreux dysfonctionnements dans nos territoires, comme dans le Calvados où un projet a fait l'objet de réunions d'information et d'une enquête publique. Les élus et les habitants ont exprimé leur souhait de ne pas le voir aboutir pour des raisons écologiques, paysagères et patrimoniales. Le préfet l'a rejeté. Pourtant, l'opérateur, entreprise majoritairement publique, a formulé un recours.
Je m'étonne et regrette que la concertation, respectée par tous, n'ait pas trouvé un écho favorable et je m'attacherai toujours à faire entendre la voix des habitants concernés par ces projets.
La simplification des procédures administratives ne doit par ailleurs pas entraver notre objectif de limiter l'impact paysager des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques, en concentrant leur implantation sur quelques secteurs afin d'éviter le mitage du territoire par la multiplication des petits projets. Nous devons nous attacher à prendre en compte les contraintes architecturales et patrimoniales des territoires, et valoriser leurs richesses dans le développement des projets.
Des intérêts importants s'opposent et il n'est question, pour moi, ni de contester l'urgence climatique, ni de remettre en cause la politique nationale de déploiement des énergies renouvelables, mais simplement de m'assurer que, tout en déployant de cette stratégie, nous œuvrons tous ensemble à préserver notre patrimoine et que nous nous assurons que les consultations n'ont pas qu'une portée symbolique et qu'elles ne se réduisent pas à une pétition de principe.