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Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du mercredi 7 décembre 2022 à 15h00
Accélération de la production d'énergies renouvelables — Après l'article 1er cba

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

En 2007, j'étais présent lorsque, dans le cadre de la loi Borloo, nous avons défini les fameuses zones de développement de l'éolien (ZDE), qui ont ensuite été supprimées dans des circonstances que je ne rappellerai pas. Une fois ces zones disparues, les développeurs se sont mis à conclure des contrats un peu partout de façon anarchique, ce qui a créé un mitage insupportable.

Inévitablement, la question de l'acceptation des projets de production d'énergie renouvelable a fini par se poser et un mouvement de contestation s'est enclenché, aboutissant au blocage de nombreux projets, qu'il s'agisse d'éoliennes, mais aussi de méthaniseurs ou de parcs photovoltaïques – nous aurons l'occasion d'en reparler à l'article 3, relatif à la simplification des procédures liées aux projets de production d'énergie renouvelable. J'ai plusieurs projets bloqués dans ma circonscription, et je suis donc bien placé pour vous dire que la commission départementale mise en place répond à toutes les attentes et dissipe toutes les inquiétudes.

Pour ce qui est de la hauteur des pales, nous avons commencé par avoir des pales culminant à 130 mètres pour une puissance de 1 mégawatt ; si cette puissance est bien supérieure pour la deuxième génération d'éoliennes, la hauteur des pales est restée inchangée, grâce à une modification du profilage – j'invite ceux qui le souhaitent à venir constater tout cela de visu dans ma circonscription.

Par ailleurs, on a identifié des zones géographiques dont les paysages méritent d'être préservés – c'est le cas du Perche, qui compte un ambassadeur de renom en la personne de Stéphane Bern, et que notre collègue percheronne Véronique Louwagie défend également –, ce qui conduit à les sanctuariser. Partout ailleurs, c'est en fonction de l'assentiment de la population locale que les projets se font ou non. Vendredi dernier, j'ai moi-même pris part à une réunion de la commission départementale associant les services de l'État, les développeurs éoliens, les associations environnementales et les élus. C'est comme cela que les choses se passent : tout le monde a son mot à dire et l'on vote démocratiquement !

Certains projets sont bloqués, d'autres sont validés, parfois au prix de certaines modifications, par exemple une intégration paysagère – on se prononce au vu de schémas en trois dimensions, en tenant compte d'un critère de covisibilité avec les monuments historiques.

Retenir des critères fixes, tels qu'une distance minimale de 1 000 mètres pour une hauteur de pale maximale de 200 mètres, ne convient pas à toutes les situations. Je connais bien la Haute-Loire – Isabelle Valentin peut en témoigner – et je peux vous assurer que, dans le Brivadois, les éoliennes du parc d'Ally-Mercoeur se voient très bien du col de Fix-Saint-Geneys, pourtant situé à trente kilomètres !

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