Je reprendrai moi aussi ce que j'ai dit hier. Grosso modo, ces différents amendements visent à faire passer la distance minimale par rapport aux habitations à 1 000 mètres, et certains vont jusqu'à 1 500 mètres, voire 2 000 mètres. Or le fait de passer de 500 à 1 000 mètres réduit de 75 % le territoire français accessible à des éoliennes terrestres. Cela a donc pour effet de les concentrer dans quelques régions, ce qui va dans le sens contraire de la volonté de répartition équitable évoquée à l'instant.
D'après ce critère, le territoire qui peut accueillir le plus d'éoliennes est le Grand Est, dont je rappelle que c'est déjà le deuxième territoire d'accueil des éoliennes : selon ce critère, plus de 10 000 kilomètres carrés pourraient accueillir des éoliennes terrestres dans le Grand Est, alors que la deuxième région accessible dispose à peine de 4 000 kilomètres carrés. Un député a ainsi expliqué que, si l'on retient le critère de distance, sa circonscription est la seule dans laquelle se concentreront toutes les éoliennes de la région en raison d'une densité de l'habitat différente. Il est important de le prendre en compte.
Ensuite, la planification permet aux maires de désigner des zones d'accélération, plus favorables aux éoliennes terrestres.
Rappelons enfin que les 500 mètres constituent une distance minimale : la plupart des installations sont situées à 600 ou à 700 mètres des premières habitations, en fonction de la réalité du terrain. Je ne pense pas qu'il faille décider de manière centralisée et verticale – il me semble d'ailleurs que vous n'aimez pas ce terme –, à la place des maires, du lieu d'implantation des éoliennes.