…et une commission mixte paritaire, réunie jeudi matin au Sénat, qui est parvenue à un accord grâce au travail du rapporteur de l'Assemblée nationale et des deux rapporteurs du Sénat, membres du groupe Les Républicains de la Haute Assemblée.
Je souhaite rappeler les avancées permises par ce texte. D'abord, 15 milliards d'euros supplémentaires seront alloués à nos forces de l'ordre, et plus largement au fonctionnement du ministère de l'intérieur ; 8 000 policiers, gendarmes et douaniers seront recrutés pour renforcer la présence policière et 200 brigades de gendarmerie fixes ou mobiles seront créées, comme nous l'avions souhaité. Je suis d'ailleurs satisfait de constater que, dans l'ensemble des départements français ou presque, les concertations visant à déterminer les implantations de ces gendarmeries ont d'ores et déjà commencé.
Je souhaite également évoquer l'augmentation de la rémunération de nos policiers et de nos gendarmes ; certains percevront jusqu'à un treizième mois, grâce aux avancées que nous avons votées et défendues au sein du groupe Les Républicains.
Je souhaite préciser les mesures que nous avons obtenues. D'abord, à l'initiative de notre collègue Éric Ciotti, les places en centre de rétention administrative doubleront, passant de 1 800 à 3 000, afin de faciliter l'éloignement de celles et ceux qui n'ont rien à faire sur le territoire national. Je veux également évoquer l'allongement de la liste des délits concernés par l'amende forfaitaire délictuelle : il s'agit de mieux punir ces délits du quotidien qui, jusqu'à aujourd'hui, ne donnaient jamais lieu à une sanction, sans pour autant provoquer une embolie du système judiciaire.
La circonstance aggravante pourra être reconnue pour les outrages sexistes et sexuels commis à l'encontre de l'ensemble des mineurs et pas seulement de ceux de moins de 15 ans. J'ai eu l'honneur de défendre cet amendement, soutenu par de nombreux collègues du groupe LR.
Monsieur le ministre, nous vous l'avons dit tout au long de ces débats, nous considérons que ce texte est nécessaire. Je répète cependant qu'il devra s'accompagner d'un grand texte judiciaire, car les forces de l'ordre ne pourront pas mieux assurer la sécurité des Français si la justice n'est pas rendue plus rapidement et de manière plus sévère. À ce titre, nous avons quelques inquiétudes car nous connaissons les prises de position de votre collègue garde des sceaux, qui considère que l'insécurité est un sentiment, et ne perçoit pas – il est sans doute le seul dans notre pays – l'ensauvagement qui caractérise une partie de la population.