de commissariats rénovés, de lieux de garde à vue décents, soit des équipements et des installations dignes de leurs missions.
Aussi nécessaire que soit l'amélioration sensible des conditions matérielles d'exercice, elle n'est pas suffisante pour répondre au malaise profond qui étreint aujourd'hui la police nationale. Ils sont fonctionnaires, acteurs du service public. Nous leur devons protection, ce qui suppose de penser différemment leur rapport au public. Alors que se développe la technopolice, il ne sera point question d'apaiser leurs relations avec la population. Au contraire, ces équipements modernes joueront finalement un rôle d'écran entre les deux parties et déshumaniseront encore davantage leurs rapports.
Rien n'est fait contre les contrôles au faciès, un comportement pourtant avéré, qu'on le veuille ou non, ainsi que le démontrent des études comme celle du sociologue Fabien Jobard. L'élargissement significatif du champ d'application des amendes forfaitaires délictuelles, lesquelles visent essentiellement les militants et les pauvres, renforcera considérablement le règne de l'arbitraire et alimentera la défiance à l'égard de la police.