Je ne vais donc pas m'y attarder plus longtemps, d'autant que les ministres ont eu l'occasion de mettre en lumière les contradictions et les contre-vérités que contenaient certaines interventions. Je ne vais pas alimenter des débats qui se fondent sur des peurs et non sur la réalité, des débats qui se fondent sur des polémiques et non sur des solutions.
En revanche, j'ai entendu – et c'est ce que je veux retenir –, parmi les groupes de l'arc républicain, des constats communs et des propositions utiles. Au-delà des clivages, nous partageons une volonté d'agir directement sur les causes de l'immigration illégale en accompagnant les pays de départ et de transit, et en mettant notre aide au développement au service de la lutte contre la pauvreté et contre le dérèglement climatique.
Nous voulons aussi que notre droit soit respecté et que les délais des procédures soient raccourcis. Là encore, je pense qu'une majorité peut se dégager au sein de l'arc républicain pour poursuivre ces objectifs.
Enfin, et je crois que c'est l'objet d'un quasi-consensus sur ces bancs, nous voulons mieux intégrer celles et ceux que nous accueillons, notamment par le travail et par la langue.
Mesdames et messieurs les députés, je suis convaincue que notre politique migratoire est un équilibre : un équilibre hérité d'une histoire, porté par des valeurs et respectueux de l'État de droit ; un équilibre entre le respect ferme de la loi et l'intégration franche de ceux à qui nous accordons le séjour et l'asile ; un équilibre que, j'en suis certaine, nous pourrons trouver ensemble.