Non, chers collègues, on n'intègre pas les enfants de la République !
Cela ne signifie pas que l'intégration n'est pas un objectif louable, bien au contraire : nous devons repenser non seulement nos politiques de contrôle, mais aussi notre modèle d'accueil. Il nous faut donc à nouveau légiférer. Dans le contexte de chômage persistant que connaît la France malgré la reprise économique permise par la politique volontariste du Gouvernement, la question de l'immigration revêt une importance majeure, notamment s'agissant de l'intégration professionnelle des travailleurs immigrés. Repenser notre modèle d'intégration républicaine passera, entre autres choses, par des dispositifs en faveur de l'emploi et de la formation qui, je l'espère, trouveront leur place dans le projet de loi que l'Assemblée examinera prochainement.
Je suis favorable à la création d'un titre de séjour pour les étrangers exerçant un métier en tension. Faciliter l'insertion professionnelle des travailleurs étrangers permet non seulement de favoriser leur insertion sociale, mais aussi de donner une solution aux entreprises qui se trouvent dans l'impasse. Tous ici, nous sommes interpellés, dans nos circonscriptions, par des entrepreneurs qui peinent à recruter et sont parfois obligés de fermer leur établissement ou de réduire leur activité.