Le complément de l'intégration doit être la fermeté : les étrangers en situation régulière ayant commis des infractions graves doivent pouvoir être expulsés après avoir purgé leur peine de détention. Nous devrons réformer le contentieux des étrangers, actuellement trop long et trop complexe, et augmenter le nombre de places en CRA pour mieux exécuter les OQTF. À l'inverse, il faut faciliter les démarches de ceux qui ont vocation à rester. C'est une question de bon sens.
La majorité peut être fière de son bilan. Durant les cinq dernières années, nous avons doublé le nombre de contrôles aux frontières intérieures, augmenté les capacités de rétention, accentué la pression sur les pays de retour et accru le nombre d'éloignements pour trouble à l'ordre public ou radicalisation. Les délais de traitement des demandes d'asile n'ont jamais été aussi courts depuis douze ans. Nous avons renforcé les moyens d'intégration et le niveau d'exigence requis pour obtenir la naturalisation. Notre pays est l'un des plus attractifs pour les étudiants étrangers. À l'échelle européenne, la France a été la première à défendre la réforme de l'espace Schengen et du règlement « Dublin III », ainsi que le renforcement des moyens de Frontex pour contrôler les frontières.
Mais, nous le savons, nos concitoyens attendent que nous allions plus loin pour faire face aux nouvelles réalités apparues ces dernières années. Nous aurons l'occasion de débattre dans les prochains mois. Le Gouvernement pourra compter sur notre soutien et sur notre détermination pour construire avec vous, et avec toutes les oppositions, un texte ambitieux et pérenne pour notre pays.