Le débat qui nous rassemble aujourd'hui doit nous inciter à prendre une certaine hauteur et à faire preuve de pragmatisme. La protection est la boussole qui doit guider notre action et qui devra éclairer la main du législateur lorsque notre assemblée sera saisie du prochain texte relatif à l'immigration. Le présent débat doit faire appel à notre raison, et je suis persuadé qu'il est possible de construire une bien meilleure politique migratoire, de mieux réguler et de mieux contrôler, de mener une politique plus ferme mais aussi plus protectrice et plus utile pour notre société.
Mon intervention comporte deux volets. S'agissant du volet intérieur, d'abord, j'évoquerai – actualité oblige – les OQTF. Le constat me semble clair et nous le vérifions tous les jours : il y a une véritable carence en la matière. En 2020, on comptait plus de 107 000 OQTF et le taux d'exécution était de 6,9 % ; sur le seul premier semestre 2021, ce taux serait passé à 6 %. Dans ces conditions, il est impossible de parler de fermeté.