Concrètement, une telle stratégie repose sur cinq piliers incontournables. Tout d'abord, il faut agir en amont pour prévenir les flux irréguliers. Depuis la création de l'espace Schengen, il ne sert plus à rien pour la France d'agir seule. Une action collective européenne doit se déployer parallèlement à la stratégie nationale de protection des frontières.
Au niveau européen, il faut rendre obligatoire le dépôt de la demande d'asile des ressortissants des pays sûrs auprès des représentations des États membres de l'Union européenne situées dans leur pays de résidence. Tout ressortissant d'un pays sûr qui n'aurait pas satisfait cette obligation et qui souhaiterait déposer sa demande d'asile une fois entré dans l'espace Schengen serait immédiatement refoulé.
À cela doit s'ajouter une politique interne très ferme sur la délivrance des visas. Trop d'étrangers se maintiennent sur notre territoire malgré l'expiration de la validité de leur visa. Pour limiter leur nombre, il est nécessaire de durcir les conditions d'octroi, en particulier celles de certains titres, tels celui d'étranger malade.