Au Royaume-Uni, au nom du même prétendu réalisme économique, Boris Johnson avait promis, en 2019, la régularisation de 500 000 clandestins. Depuis, il n'y a jamais eu autant de malheureux à tenter leur chance au large de ma circonscription, au péril de leur vie, sur des rafiots de fortune, encouragés par cette promesse exploitée par des réseaux de passeurs.
Madame la Première ministre, chaque année, 400 000 étrangers entrent légalement dans notre pays – chiffre qui a augmenté d'un tiers en dix ans. Si ces étrangers formaient une ville, elle serait la cinquième plus peuplée de France.
Nous demandons à réduire drastiquement ce nombre, car nous sommes dans l'incapacité de bien intégrer tous ces étrangers. Une bonne politique migratoire doit d'abord définir le nombre maximum de personnes que notre pays peut intégrer, en fonction du nombre de logements, du nombre d'emplois, du nombre de professeurs disponibles, et non l'inverse. Et ce nombre, c'est au Parlement d'en décider.
Ici réside la seule solution pour passer d'une immigration familiale sous-qualifiée et subie à une immigration de travail sur-qualifiée et choisie. Seuls 13 % des premiers titres de séjour sont délivrés pour motif économique, alors que ce chiffre s'élève à 33 % partout ailleurs.