L'enjeu n'est donc pas de cocher une case par cette nouvelle loi, mais de partir d'une situation réelle pour garantir une véritable politique publique dont les effets, perceptibles par tous, redonnent aux Français le sentiment que nous sommes maîtres de notre destin, que nous sommes une nation souveraine.
N'oublions jamais qu'une France qui accueille, c'est d'abord une République qui intègre ; qu'un État qui protège, c'est aussi un pouvoir souverain qui éloigne. Il n'y a pas de grandeur sans ouverture, ni d'ouverture sans responsabilité. Il nous faut lutter contre le sentiment d'impuissance, refuser aussi bien les totems que les tabous. C'est bien là le cœur de ce que doit être notre travail parlementaire. Assumons ici d'être une nation qui s'est nourrie de l'immigration. Autant qu'ils ont été et sont nos travailleurs, les immigrés ont été nos frères d'armes – je pense aux 183 000 tirailleurs africains que gardera à jamais en mémoire la boue des tranchées,…