Nous devons aussi continuer à renforcer nos capacités d'hébergement pour les demandeurs d'asile. En cinq ans, nous avons déjà créé plus de 36 000 places.
Enfin, le pivot de notre politique d'intégration, c'est le travail. Dans un pays dont le taux de chômage est de 7,3 %, nous devons d'abord chercher à pourvoir les postes vacants en proposant ces emplois à nos ressortissants et aux personnes étrangères en situation régulière. En France, le taux d'emploi des immigrés est 9 points plus faible que celui de l'ensemble de la population. Nous devons réduire cet écart.
Ensuite, si les employeurs ne parviennent pas à trouver la main-d'œuvre dont ils ont besoin, ils peuvent la faire venir de manière légale. Un employeur peut toujours solliciter une autorisation de travail s'il démontre qu'il n'a pas pu pourvoir le poste en déposant une offre auprès de Pôle emploi. Pour certains métiers particulièrement en tension, l'employeur est même dispensé de cette justification. En outre, nous avons simplifié ces dispositifs en 2019 pour mieux répondre aux besoins.
La question de la régularisation peut se poser pour des personnes en situation irrégulière présentes sur notre sol depuis des années, et qui travaillent depuis longtemps. Avant que l'extrême droite ne tente une nouvelle manipulation, je le répète : il ne s'agit en aucun cas d'une régularisation massive…