Nous devons maintenant continuer. Nous poussons pour un renforcement des moyens de Frontex, l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, et pour une réforme de l'espace Schengen. Nous voulons également consolider le système d'asile européen : c'est à cette échelle que nous lutterons plus efficacement contre les réseaux de passeurs. Le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, Catherine Colonna, et la secrétaire d'État chargée de l'Europe, Laurence Boone, sont pleinement mobilisés en ce sens.
Le deuxième moyen d'action est national ; il s'agit de renforcer le contrôle de nos frontières et d'accélérer les procédures.
En novembre 2020, le Président de la République a annoncé le doublement des effectifs à nos frontières et, une nouvelle fois, les résultats sont là. En 2021, 10 000 refus par mois ont été prononcés, contre 3 000 au début de l'année 2020, avant le covid.
En ce qui concerne l'accélération des procédures d'examen des demandes d'asile, des progrès ont été réalisés lors du précédent quinquennat. Si les délais de l'Ofpra ont considérablement diminué, ceux des procédures contentieuses sont encore trop longs. Au total, le délai moyen de traitement d'une demande d'asile est encore de l'ordre d'un an. Nous devons viser un délai global de six mois pour l'ensemble de la procédure. Nous voulons notamment réformer le contentieux des étrangers pour le réduire et le simplifier en passant de douze procédures contentieuses à quatre, en accord avec les recommandations du Conseil d'État et du rapport du président de la commission des lois du Sénat François-Noël Buffet.
Le ministre de l'intérieur et des outre-mer y reviendra. Il travaille également avec le ministre de la justice, M. Éric Dupond-Moretti, à une réforme de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA).