Après un parcours migratoire traumatisant, ils croient arriver au pays des droits de l'homme mais découvrent celui de Kafka. Ils doivent prouver leur âge mais on remet en cause la validité de leurs papiers. S'ils les ont perdus durant leur périple, on les empêche de se mettre en lien avec leurs familles. À chaque refus de minorité, ils sont remis à la rue par l'État français, livrés à eux-mêmes.
À Ivry-sur-Seine, ils sont 500 dans un campement qui comprend cinq toilettes et six robinets d'eau. Depuis vendredi, 300 d'entre eux se sont installés devant le Conseil d'État, dans le froid et toujours en attente d'hébergement, 12 ont dû être évacués par les pompiers.