Merci de votre question sur le service militaire volontaire, madame la députée ; je connais plus profondément et depuis plus longtemps les régiments du service militaire adapté (RSMA), qui sont eux aussi exceptionnels – il serait d'ailleurs intéressant que le SMV et le RSMA travaillent ensemble. Le service militaire volontaire est d'une nature quelque peu différente du RSMA. Ce dispositif interarmées s'inscrit résolument dans une démarche d'inclusion sociale : il a vocation à offrir à des jeunes en difficulté âgés de 18 à 25 ans un parcours d'accompagnement spécifique pour favoriser leur insertion professionnelle – il me plaît à dire que travailler à la cohérence de la République, c'est une autre manière de faire la guerre.
Le SMV œuvre également en faveur du renforcement des liens entre les armées et la nation. Placé sous l'autorité du secrétariat général pour l'administration du ministère des armées, commandé par un officier général, il revêt une spécificité militaire structurante – comme le RSMA, il constitue une des voies d'engagement dans l'armée. Le SMV a rapidement atteint ses objectifs initiaux, ce qui démontre le bien-fondé et l'efficacité du concept. Il est déjà implanté dans six régions – mais pas encore dans le Nord –, avec sept emprises différentes. Il est accessible à tous les jeunes exclus du marché de l'emploi et faisant acte de volontariat – unique condition. Depuis sa création, il a permis à plus de 7 000 bénéficiaires de joindre ses rangs. Son efficacité n'est plus à démontrer, puisqu'il affichait un taux d'insertion de 82 % en 2021.
Le SMV dispose d'une grande souplesse dans sa couverture du territoire national. Même si l'implantation des régiments et des centres est marquée territorialement, les unités peuvent bien évidemment recruter des volontaires provenant d'autres régions ou d'autres bassins que ceux où elles sont installées. Le dispositif est d'ailleurs en constante évolution. Conformément aux souhaits du Président de la République, une nouvelle antenne – la dernière en date – a été créée à Marseille en 2021. Les jeunes issus des Hauts-de-France représentaient 8,7 % des recrues du SMV en 2021 ; ils ont essentiellement rejoint le 1er régiment SMV à Montigny-lès-Metz et à Châlons-en-Champagne, et dans une moindre mesure le 2
Plus généralement, tous les jeunes de votre région ont accès aux dispositifs des armées destinés à la jeunesse : SMV, classes de défense, journées défense et citoyenneté, engagement dans la réserve. L'implantation d'un centre de SMV dans les Hauts-de-France, que vous appelez de vos vœux, fait l'objet d'une réflexion plus globale, notamment dans le cadre de la future loi de programmation militaire, et en tenant compte de la montée en puissance du service national universel (SNU). Rien n'est décidé, mais votre demande est prise en considération.