Je vous remercie, monsieur le président, de ne pas avancer tambour battant sur ces sujets complexes, comme on le fait trop souvent. Je viens d'une circonscription urbaine et crains énormément les clivages qui apparaissent de plus en plus régulièrement entre le monde urbain et le monde rural au sujet de l'eau, du foncier ou de la transition écologique. Le nombre absolument inédit de démissions de maires depuis les dernières municipales m'inquiète.
Quand j'étais étudiant, je croyais que le Sénat ne servait à rien et que 36 000 communes, c'était beaucoup trop. J'ai totalement changé d'avis, et ce bien avant de devenir député. C'est d'une main tremblante qu'il faut avancer sur ces questions.
À titre personnel, sans disposer de l'expertise de certains d'entre vous qui ont géré des exécutifs locaux, j'ai été convaincu par les arguments du rapporteur. Il me semble plus prudent dans la relation de l'État avec les maires et sur la place des maires dans la conduite des politiques publiques qui les concernent, alors même que l'esprit des lois de décentralisation est souvent abîmé.