Depuis le déclenchement de la crise en Ukraine, à l'origine d'une crise énergétique majeure, 200 000 usagers qui avaient choisi un fournisseur d'électricité alternatif, parfois en se faisant leurrer sur la stabilité des prix, ont rejoint l'opérateur historique. Cela peut déstabiliser le projet d'accorder une place plus importante aux énergies renouvelables dans le mix énergétique, qui répond à des préoccupations légitimes.
Il ne faut pas laisser le marché faire son œuvre. Quand le marché s'empare de la politique énergétique, quel que soit le mode de production, ce n'est bon ni pour l'usager, ni pour l'environnement, ni pour la bifurcation écologique.
Il faut certes trouver un cadre qui favorise les initiatives locales et citoyennes, mais gardons en tête l'ardente obligation d'assurer la péréquation tarifaire. L'unicité est source de l'égalité républicaine. Quel que soit l'endroit où l'on habite, on doit avoir accès au bien commun qu'est l'énergie.