Je soutiens les amendements.
En matière de politique énergétique, vous n'avez, madame la ministre, ni cap, ni vision, ni stratégie, sinon celle qui consiste à laisser le marché prospérer. Il aurait fallu organiser un débat de politique générale où nous aurions obtenu de vraies réponses à nos questions, y compris dans le domaine fiscal. Un débat sur la politique énergétique a bien eu lieu, mais les propos de Mme la Première ministre étaient pour le moins flous. Puis le Parlement aurait débattu pour élaborer une programmation pluriannuelle de l'énergie définissant le mix correspondant à une énergie décarbonée, conforme aux objectifs dictés par l'urgence climatique et la nécessité de la bifurcation écologique. Enfin, nous aurions examiné les textes sur l'accélération du développement des modes de production permettant d'atteindre les objectifs sur lesquels nous nous serions auparavant mis d'accord. Ce n'est évidemment pas le choix que vous avez fait.
Quand le marché fait son œuvre, les objectifs climatiques passent au second plan, et les territoires ne sont pas respectés pour autant. L'abandon par Shell du projet éolien offshore au large de Belle-Île-en-Mer le montre. Les raisons évoquées – la fin de la fabrication des turbines, l'absence d'équilibre financier, le changement de partenaire – n'ont rien à voir avec les objectifs que vous affichez comme majeurs en matière de transition écologique.