Madame la secrétaire d'État, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue, au nom des députés du groupe Renaissance, dans notre commission des affaires européennes. À mon tour, je dirai l'appréciation très positive que nous portons sur la présidence française de l'Union européenne, assurée dans un contexte très difficile. De nombreux défis nouveaux se présentent, dont le retour de la guerre sur le continent européen après l'agression russe envers un État libre et souverain, l'Ukraine, dont l'un des « torts » était, pour le régime de Vladimir Poutine, de vouloir rejoindre la famille européenne et de vivre son destin européen.
Sur tous ces défis et ces grandes questions que l'Union européenne a affrontés au cours de ces six mois, des avancées importantes ont été accomplies. On peut penser à la riposte commune européenne face à l'agression russe et à notre capacité à résister au chantage russe portant sur les énergies fossiles et sur le blé ; ou encore au renforcement de nos capacités de défense, à la base industrielle de défense et à la boussole stratégique. L'indépendance européenne se concrétisera avant tout par notre capacité à assurer nous-mêmes notre sécurité.
Il faut citer également la maîtrise des frontières, que vous avez évoquée, avec le pilotage politique de la zone Schengen, dont nous attendons beaucoup ; une Europe plus verte, avec l'adoption du paquet climat et l'instauration de mesures miroirs pour les produits importés de pays tiers ; une Europe plus souveraine aussi sur le plan numérique, avec le DSA et le DMA, questions sur lesquelles, durant la législature précédente, notre commission des affaires européennes s'était penchée ; ou encore des avancées dans le domaine social, avec la directive « Women on Boards » qui fixe des quotas dans les conseils d'administration des grandes entreprises européennes et le salaire minimum adéquat. Ce sont là autant d'avancées majeures dont, je le répète, nous devons saluer la concrétisation et qui sont fécondes pour la suite des travaux et du projet européen.
Pouvez-vous nous faire un point précis sur l'état d'avancement des perspectives d'élargissement et d'adhésion à l'Union ? Des dynamiques s'enclenchent dans certains pays, comme la Macédoine du Nord. Pouvez-vous également nous en dire plus sur l'état des réactions de nos partenaires à la proposition du président Macron sur la Communauté politique européenne, dont vous nous avez dit que la présidence tchèque avait déjà programmé une réunion en novembre ? Quelles sont les réticences ou les espoirs des uns et des autres ? Enfin, que pense la France du déplacement qu'a fait aujourd'hui la présidente von der Leyen en Azerbaïdjan ? Nous savons qu'il faut diversifier nos sources d'énergie, mais l'Azerbaïdjan… quand même !