Avis également défavorable, pour tous les amendements relatifs à la fixation d'une distance par rapport aux côtes.
Le débat a été long et constructif au Sénat. À 40 ou 50 kilomètres, vous ne pouvez plus sortir un parc éolien avant 2032 ou 2035, car les technologies flottantes permettant de délivrer plus de 1 GW n'existent pas encore. Actuellement, le plus gros parc de ce type produit 88 mégawatts (MW), soit cent fois moins que nos besoins attendus. En attendant que cette nouvelle technologie trouve son point d'équilibre, nous ne pouvons installer que des parcs éoliens posés. Pour cela, pardon pour cette lapalissade, il faut pouvoir poser sur des fonds marins pas trop profonds. Or nos côtes descendent assez vite et le problème se pose dès la ZEE. En Méditerranée, même à cette distance, on ne peut pas faire de flottant du fait des canyons. Si l'on exclut également la Manche et la mer du Nord, en raison de la proximité du rail, les projets risquent de se concentrer dans l'Atlantique, et pas avant 2035.
Ce serait un coup d'arrêt pour la filière maritime, alors qu'elle est exportatrice, par exemple aux États-Unis ou au Royaume-Uni, qu'elle emploie directement 6 500 personnes à Saint-Nazaire, Cherbourg et Le Havre et indirectement trois à quatre fois plus. La filière photovoltaïque, que nous n'avons pas réussi à faire démarrer et grandir, nous a laissé un goût d'amertume. Il ne faudrait pas que nos décisions soient fatales à notre capacité d'éoliennes marines.