C'est une bonne chose que nous parlions de l'éolien en mer car, jusqu'à présent, c'est un débat que nous avons vainement essayé de raccrocher à des propositions de loi ou des amendements.
Par cet amendement, je souhaite inscrire dans la loi les processus classiques de concertation, que vous évoquez régulièrement mais qui semblent échapper aux territoires quand il s'agit de l'éolien en mer. C'est, en tout cas, ainsi que nous l'avons vécu au large du Tréport et de la commune voisine de Mers-les-Bains, dont j'ai été maire.
Un projet nous a été imposé et, les services de l'État l'ont reconnu, c'est la démonstration de ce qu'il ne faut plus faire puisque l'ensemble des collectivités s'est élevé contre ce projet qui saccage complètement notre littoral. Les enjeux sont pluriels, en particulier pour la pêche, puisque Le Tréport est le port d'attache des pêcheurs de la baie de Somme, et le tourisme. Si nous voulons accueillir dans notre pays 100 millions de touristes par an, ravager ce joyau qu'est notre littoral, revient à se tirer une balle dans le pied.
On veut produire des énergies, certes, encore faut-il travailler sur l'ensemble des conflits d'usages et que les interlocuteurs soient entendus : les communes, les communautés de communes, les départements et les régions concernées – jusqu'à présent, cela n'a pas été le cas – ainsi que les acteurs du littoral. Le Conseil national de la mer et des littoraux me semble une instance suffisamment représentative pour qu'elle soit consultée. D'après les retours que j'en ai, ce n'est pas la pratique habituelle. J'ai donc déposé des amendements en ce sens. De même, le Comité national des pêches maritimes me paraît être une instance absolument nécessaire.
Je plaiderai donc pour un avis conforme.