La stratégie nationale pour la mer et le littoral porte bien sur l'ensemble des usages de la mer, y compris l'éolien en mer qui est amené à y occuper une place de plus en plus importante dans les prochaines années. Il ne me semble pas utile de le préciser dans la loi.
Supprimer, comme vous le proposez, la mutualisation des débats entre l'éolien en mer et les documents stratégiques de façade maritime pourrait s'avérer contre-productif : la cartographie des eaux propices serait fixée par le DSFM, mais il faudrait ensuite saisir la Commission nationale du débat public pour organiser la participation du public. C'est très exactement le contraire de ce que nous visons.
Nous souhaitons permettre à l'ensemble des parties prenantes de définir, en fonction des usages des côtes et des usages de la mer, les meilleures zones d'accueil des éoliennes marines afin d'éviter d'avoir à « refaire le match ». Nous nous fondons sur l'expérience des élus et des différentes parties prenantes : usages touristiques, usages de pêche, mais aussi transports et installations de défense.
L'article tel qu'il serait réécrit non seulement ne permettrait pas ce partage entre les parties prenantes mais augmenterait d'environ deux ans le délai des projets éoliens en mer et de dix-huit mois supplémentaires en cas de seconde tranche, là où l'anticipation des études et ce dialogue stratégique des façades maritimes devraient, au contraire, permettre de réduire les délais.
Notre objectif est d'atteindre 40 GW de puissance installée d'éoliennes en mer, soit l'équivalent de plus d'une trentaine de réacteurs nucléaires. Ce n'est donc pas l'épaisseur du trait. C'est absolument essentiel à notre indépendance énergétique et à notre résilience.
Avis défavorable.