Avis défavorable.
Ce qui est dit ne correspond pas du tout à la réalité. J'ai souhaité que nous parvenions à un débat raisonné et constructif ; j'ai été bien servi, notamment à gauche ! Vous ne détenez pas le monopole des statistiques, mes chers collègues ; j'ai celles du ministère de l'intérieur et de différentes préfectures, dont les représentants nous ont fait part de leurs difficultés.
Le texte n'a qu'une ambition : protéger les Français – et par là j'entends, en réalité, tous ceux qui vivent sur notre territoire, y compris en situation irrégulière. Je vais vous faire une petite confidence personnelle. J'ai une fille qui avait prévu d'assister au match le soir de l'attentat au Stade de France, mais qui y a renoncé au dernier moment, pour des raisons que la nature supérieure a souhaitées – dirai-je, moi qui crois en Dieu –, entraînant avec elle tous ses camarades. Les drames qui frappent nos compatriotes peuvent toucher n'importe lequel d'entre nous, ils n'arrivent pas qu'aux autres.
Ce que nous cherchons, au-delà des postures et des impostures, c'est, je le répète, à assurer une protection maximale à tous ceux qui habitent notre territoire. Pour cela, ceux qui commettent des faits graves doivent être reconduits aux frontières.