Les comptes de la sécurité sociale, très déficitaires après la période du covid-19, enregistrent une diminution de leur déficit, qui passe de 17,8 milliards en 2022 à 6,8 milliards prévus pour 2023.
Comme j'ai pu l'indiquer tout à l'heure, le PLFSS pour 2023 s'attaque à plusieurs priorités, dont l'accélération du virage préventif, la lutte contre toutes les inégalités d'accès à la santé et le soutien à nos hôpitaux.
En premier lieu, au sujet de la prévention, qui a été historiquement un parent pauvre des politiques de santé, je me réjouis – et vous devriez vous réjouir avec nous – de la création de consultations de prévention aux âges clé de la vie, de la prise en charge à 100 % des dépistages des infections sexuellement transmissibles pour les moins de 26 ans et de la gratuité de la contraception d'urgence pour toutes les femmes.
L'accès aux soins est une préoccupation majeure des Français. Le texte prévoit plusieurs mesures, notamment une responsabilité collective des professionnels libéraux – c'est intéressant, et c'est un premier pas qu'il faut saluer – et des établissements de santé publics et privés pour assurer l'accès aux soins non programmés aux heures de permanence des soins. Le Conseil national de la refondation (CNR) « Santé », je l'espère, déclinera et amplifiera ces mesures.
Enfin, ce PLFSS manifeste le choix délibéré de préserver les hôpitaux de nouvelles économies et de les accompagner dans leur développement. En effet, depuis deux ou trois ans, on assiste à une stabilisation de l'accompagnement financier, alors que cela n'était pas arrivé depuis longtemps : d'année en année, pendant la présidence de M. Hollande et même avant, on rationnait l'effort apporté aux établissements de santé.