Madame Bellamy a évoqué la diffusion des événements sportifs. La diffusion du tournoi de Roland Garros a été divisée en deux lots lors du dernier appel d'offres. Une partie de l'événement a été diffusée sur Amazon et l'autre sur France Télévisions. Si l'intégralité des matchs venait à être diffusée sur une plateforme privée, les 138 euros de redevance seraient rapidement réinvestis dans des plateformes payantes. Il faudrait dépenser 100 euros par mois pour accéder à l'ensemble des événements de football, dont la diffusion s'est largement privatisée ces dernières années. L'accessibilité du sport à tous est une question cruciale, alors que les droits sportifs augmentent fortement tandis que nos budgets diminuent.
J'ai lu le rapport des sénateurs Karoutchi et Hugonet sur la question de la fusion. Je suis d'accord avec certaines des propositions émises, comme la fusion de France 3 et de France Bleu, qui permettrait de renforcer notre ancrage local. Les propositions sur la massification du numérique me semblent également pertinentes. Des synergies ont été entamées sans attendre ce changement de gouvernance. La question de cette fusion se posera sans doute, à terme, mais elle nécessitera un débat. Nous devons nous demander si nos entreprises y sont prêtes, et étudier les coûts immédiats qu'une telle mesure pourrait engendrer.
Je ne crois pas avoir lu de propositions quant à la création d'une commission dans le texte. Une telle mesure pourrait être utile, mais je rappelle que les commissaires aux comptes, les conseils d'administration et la représentation nationale sont déjà chargés de vérifier nos comptes. La question n'est donc pas tant comptable que politique. Enfin, la commission ne saurait constituer à elle seule une garantie. Je fais totalement crédit au Gouvernement de sa bonne foi, mais il importe de nous assurer de la robustesse du système qui sera mis en place.